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Les conditions alimentaires en Afrique de l'Ouest

 La situation en Afrique de l’Ouest :

 

 « L’insécurité alimentaire et la malnutrition en Afrique de l’Ouest et du Centre atteignent leur niveau le plus élevé depuis 10 ans. », selon l’OCHA (Office of the Coordination of Humanitarian Affairs). En effet, d’après un rapport des Nations Unies publié en 2023, une personne sur cinq souffre de la faim en Afrique, soit le double de la moyenne mondiale. Pour rappel, l’insécurité alimentaire touche une personne quand cette dernière n’a pas un « accès régulier à suffisamment d’aliments sains et nutritifs pour une croissance et un développement normaux ainsi qu’une vie active et saine » (FAO). 


Selon l’OMS, la malnutrition comprend la dénutrition ou encore le surpoids et l’obésité, c’est-à-dire un apport insuffisant en matière de micronutriments. Celle-ci serait responsable du décès de 40 000 enfants chaque année au Burkina Faso, et de 93 enfants par jour au Sénégal.

 

Les facteurs aggravants de cette situation:

 

Les conflits et les coups d’État, notamment au Burkina Faso, entraînent des déplacements de populations. Ces derniers perturbent la production agricole ainsi que les marchés alimentaires.

 

Pourtant, dans cette région, 65% à 70% de la population vit de l’agriculture, de l’élevage ou encore de la pêche. Les conditions alimentaires difficiles au Burkina Faso et au Sénégal ne sont pas uniquement expliquées par une production alimentaire insuffisante mais aussi par d’autres facteurs comme la pauvreté, l’instabilité politique ou encore les effets du changement climatique. Par exemple, l’Afrique subit une part importante des dommages causés par le dérèglement  climatique alors qu’elle n’est responsable que de 3% des émissions mondiales de CO2. Par ailleurs, l’agriculture d’exportation est très importante dans cette région, ce qui rend les économies africaines dépendantes des conjonctures économiques et géopolitiques.


Tous ces facteurs déstabilisent même les régimes alimentaires et transforment les habitudes de consommation des locaux. Par exemple, le riz importé est devenu un aliment commun au Sénégal alors que ce n’est pas un produit traditionnel.

 

Les actions de Schola : 


La malnutrition est considérée comme l’un des obstacles majeurs à l’éducation des enfants, d’autant plus que la sensibilisation à ce problème de santé publique est très faible. Bon nombre d’enfants ne mangent qu’une fois par jour, provoquant un effet néfaste sur leur concentration à l’école. Pour tenter de pallier ce problème, l’association a financé la mise en place d’un jardin pédagogique dans l’école sénégalaise Mbaylar, une école dans laquelle nous intervenons. Les fruits et légumes cultivés serviront de collation aux enfants de l’école mais également de source de financement. En effet, une partie des fruits et légumes sera revendue afin d’assurer des revenus financiers à l’école et permettre la gestion du jardin.


Par ailleurs, Karim Gomina, cofondateur de l’association, a décidé de construire une cantine au sein du Lieu de vie, à Sarfalao au Burkina Faso, pour tenter d’améliorer les conditions alimentaires sur place. Cet endroit sert de lieu de rencontre pour les enfants burkinabés à la sortie de l’école, mais aussi pour les enfants non-scolarisés. La mise en place de cette cantine va être un moyen de réduire les problèmes de malnutrition, permettant d’améliorer la concentration et d’alléger le coût qu’allouent les familles aux repas. Avant sa construction, les repas devaient être préparés en dehors du Lieu de vie, ou dans une des salles d’étude. 





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